De grands albatros fendent l'air
à grands coups d'ailes
afin de dénouer l'impasse de mes peines
Et j'ai la mémoire aiguë
de leur regard indolent
sans savoir pourquoi
il y eut massacre
chez les cormorans
Aux âges les plus révolus
j'ai dû laisser choir
tand de sang dans l'abîme de leur silence
que les blanches lunes
se prirent d'effroi au bord
de l'incohérence et des espoirs perdus
Il m'a fallu mourir six fois
à l'assaut de tous ces beaux oiseaux
pour conserver de leur souvenir
au moins l'image intérieure
de leur ombre sur le sable caressant du désir
Aucun commentaire:
Publier un commentaire
Remarque : Seuls les membres de ce blogue sont autorisés à publier des commentaires.