Ce monde apprivoisé
aux tempes des jours sereins
s'anime devant la peur
de revoir l'audacieux printemps
surgir à l'improviste cauchemar
Ce monde où tout rêve est déchu
entre l'immensité et l'impuissance
où la nature choisit son suicide
où les vagues de son front
vomissent les noyés en pâles floraisons
sur des rivages qu'on avait oubliés
Ce monde où la lumière attend
l'apparition d'une seconde race
où le divorce est le problème
des enfants morts-nés
sans un geste de regret
en secret au fond des âmes
Ce monde où la personne est un numéro
étiqueté trié dénaturé
ce monde où les mains se tendent
vers l'infinie plaisir de vivre
où tous les regards se tournent
vers le côté sombre du soleil
Ce monde où je vis le jour
pour embrasser le marbre des statues
me donne froid dans le dos
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