Au milieu d’un jardin de mai
nos larmes coulent
comme une pluie qui tombe
de nos yeux sans artifices
sur nos joues en feu
J’ai navigué longtemps
à rebours de ta proue
à travers les remous de ton haleine
et là-bas au large du hasard
j’ai déroulé les voilures nonchalantes
pour reprendre l’élan de tes bras nus
là même où tu l’avais laissé choir
je connus le sort d’un jardin de mai
Nuages nus au-dessus de nous
crevés dénudés remués
poussés par notre souffle
en tornades torsadées
décolletées entremêlées
jusqu’au cœur de notre peine
de notre effort de toute évidence
Dans un geste superflu
nous avons refusé de mourir en plein hiver
pour ne pas échapper au rêve
que nous avons fait ensemble
de revivre le printemps
Sur des îles jaillissantes nous avons tant de fois
recommencé la folle danse de nos coeurs brisés
jusqu'à nous assoupir
entre rumeur de lumière
et monde en sursis
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