Il mouille dans les fleuves, dans les rivières et les rizières des jours de pluie, des jours d’eaux mortes. Il chagrine tout le temps pendant des nuits, pendant des heures, dans les rues, sur les pelouses et sur les fleurs
Il pleure des nuages, des orages,
des foudres, des tornades, des torsades en cascades, des vents solaires et des
tonnerres de Brest. Il inonde partout au Saguenay, en Montérégie, au
Wisconsin, en Europe du Nord comme du Sud, et enfin en Alberta.
Il bruine ici et là de par les villages d’antan et
les montagnes russes, par delà les villes souterraines et les ponts d’Avignon. Il
flotte au-dessus des mers à boire, des météorologues clairvoyants de
choses astronomiques
Il pleuvine des trous béants et des
affaissements de terre à vendre, des alignements cosmiques vite oubliés. Il
pisse des mares géantes pour des canards assoiffés et des plate-bandes qui n’ont
jamais le temps de sécher.
Il déluge sur la planète à ce point du jour et
de la nuit qu’il faudrait moucher le nez de tout ce qui dégoûte des arbres aux alentours.